Déclaration Liminaire du Groupe de Travail du 16.01.19 sur les risques psycho-sociaux –

(Groupe de travail sur la thématique de la formation au management de l’encadrement )

La version PDF ici :Décla Liminaire GT RPS 16 janvier 2019

Pour que les personnels puissent connaître un certain épanouissement au travail, nécessaire à leur bien être et donc à leur santé, il faut qu’ils soient le plus possible associés à l’organisation de l’activité, qu’ils participent à la définition des objectifs de service, à la définition du sens de leur action.

Pour que l’encadrement puisse associer les personnels à cela, il faut qu’il ait la marge de manoeuvre organisationelle pour prendre des initiatives et pour définir des projets collectifs localement.

Or, à ce jour, la DAP reste enferrée dans une pratique purement verticale et pyramidale. Le mot d’ordre, qui ruisselle du haut vers le bas, toujours, c’est « la commande ». La DAP impose aux DI, les DI aux DFSPIP, les DFSPIP aux DPIP et les DPIP aux agents.

Tant que la DAP n’organisera pas une chaîne de hiérarchie plus respectueuse des technicités et compétences de terrain, tant qu’elle ne sortira pas d’une logique gestionnaire (qu’il s’agisse de gérer les flux ou de gérer la pénurie sans définir de priorité), aucune formation des équipes d’encadrement ne permettra de mettre en place des organisations de service associant réellement les agents.

Le document que vous nous avez transmis en préparation de cette réunion est une illustration de cette culture pénitentiaire. Les DPIP sont formés au management, outre les thèmes classiques, sur des thématiques telles que le management par objectif ou « l’accompagnement au changement ». Il s’agit toujours de faire accepter aux équipes les décisions qui viennent du haut. Les formations à la co-construction en collectif des projets de services, de la définition des objectifs communs etc. n’est pas proposée.

Au delà de la question dont nous parlerons aujourd’hui, c’est donc bien la culture professionnelle de l’Administration Pénitentiaire qu’il convient de faire évoluer. La technicité des agents de terrain doit être reconnue et mise en valeur. Ils doivent être pleinement informés et associés au fonctionnement des services.