SPIP 56 R. E. P. ou l’art de bien choisir sa Règle !

Mardi 10 mars 2015 : grande réunion départementale au SPIP 56, pour recevoir « la
bonne parole » de la DI et surtout bien comprendre que les REP sont un outil essentiel dont il faut savoir se saisir (et oui, même si on a le nez dans le guidon et pas le temps pour lever la tête…) . Sur les pistes de réflexion développées par nos éminences grises, citons, entre autre, le développement des VAD, la formation permanente des travailleurs sociaux…Certitude absolue : la volonté d’asseoir la position des SPIP est une volonté politique et , même si elle ne se décrète pas, nous pouvons compter sur l’appui permanent du Directeur Interrégional. La preuve, s’il en faut, la DI de Rennes serait la seule, à avoir choisi d’associer de cette manière les personnels à ce grand brain-storming.

Mercredi 11 mars 2015 : moins 35 000 € sur le budget de fonctionnement. Quelques
« lignes budgétaires » méritent d’ailleurs qu’on s’y arrête :
– affranchissement :
10 000€ accordés en 2014, 13 300 dépensés , dotation 2015 : 5 000 €
Est-ce ainsi que nous arriverons , au mieux, à échanger avec notre public, alors même que la lettre simple et la Lettre Recommandée sont imposées par les textes ?
Devons- nous envisager le recours aux pigeons voyageurs ??
– frais de fonctionnement (consommables papiers, informatiques, nettoyage des locaux …etc)
18 000 € accordés en 2014, 31 200 dépensés, dotation 2015 :15 000
Les mails nous étant interdits, nous participons déjà , autant que de possible, aux économies.
Doit-on revenir au morse ou aux signaux de fumée ?
– déplacements
20 000 € accordés en 2014, 31 000 dépensés, …. 5000 accordés pour 2015
Quid des formations, des visites à domicile et des placements PSE, pourtant fortement
préconisés dans la réforme Pénale ? A-t-on réfléchi à l’encombrement des SPIP et des SAP
qui devront recevoir les PPSMJ qui ne peuvent se déplacer autrement que sur les
permanences délocalisées et pour lesquels la seule réponse possible sera alors peut-être
« révocation et retour à la case prison »? Economie avez-vous dit ?
Faut-il développer les visio-conférences ou l’écrou virtuel?
Quant au développement des actions d’insertion, certaines sont purement et simplement « non budgétées » ou restreintes d’une manière drastique, alors même que les incitations à les développer viennent régulièrement de la DI…Résultat: moins 53 000 € pour le budget
Insertion !!!
Bien sûr nos experts (surtout comptables) vont nous expliquer que nous n’avons pas bien
« lu » les budgets… Il faut effectivement leur reconnaître un mérite, celui d’être capable de
brouiller les pistes , mais ce n’est sûrement pas volontaire…
Sans doute aussi en profiteront-ils pour nous expliquer comment, alors que la DI a déclaré ,
l’an passé, qu’il ne devait plus y avoir de vacataires dans les services, on prévoit, pour 2015, des vacations de moniteurs de sport…De même, il leur sera certainement possible de justifier le choix de privilégier l’action culturelle au détriment des actions de préparation à la sortie
Alors, comme nous ne sommes que de petits exécutants de terrain , nous proposons au
Directeur Interrégional et à toute son équipe de travailler sur la REP n°10, qui a
probablement dû leur échapper, mais que nous pensons utile de leur rappeler : « les services de Probation bénéficient d’un statut et d’une reconnaissance correspondant à leur
mission et sont dotés de ressources suffisantes ».
Il leur sera alors possible de nous expliquer ces choix, car il s’agit bien de choix fait par notre Direction Interrégionale, l’une des seules où les dotations aux SPIP sont en baisse, alors même que selon la DAP, le volet insertion serait en hausse…
Alors, monsieur le Directeur Interrégional , si nous ne pouvons plus exercer au mieux
nos missions, au plus près et dans l’intérêt de notre public, ce sera à vous , et à vous
seul, de vous en expliquer en tant que garant du Service Public Pénitentiaire.

La CGT, La CFDT et le SNEPAP-FSU Lorient, le 20 mars 2015