Toutes et tous ENSEMBLE mobilisé-e-s le jeudi 15 septembre !

Retrouvez sur cette page l’appel de la CGT Fonction Publique, celui des organisations Fonction Publique, le préavis de grève…

PAR LA GRÈVE ET DANS LES MANIFESTATIONS

LE JEUDI 15 SEPTEMBRE 2016

ENSEMBLE

MOBILISONS-NOUS
POUR GAGNER SUR NOS REVENDICATIONS !

Pour l’abrogation de la Loi travail, la défense et l’amélioration du Statut général des fonctionnaires, des droits plus protecteurs des salarié.e.s du privé et du public !

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Préavis de grève du 15 septembre 2016

Véritable déni de démocratie, la Loi travail a été adoptée sans vote des parlementaires, alors qu’elle est massivement rejetée par une large majorité des organisations syndicales et de l’opinion publique.

Cette loi confirme les objectifs poursuivis par le gouvernement et le Medef quant à la généralisation d’une insécurité sociale toujours plus conséquente au moyen notamment de la destruction du Code du travail, de la hiérarchie des normes, de l’organisation et de la réduction des temps de travail, des modalités de rémunération des heures supplémentaires, de la démocratie au travail. Une insécurité sociale qu’ils promettent aussi aux agents de la Fonction publique avec des attaques réitérées contre le Statut général des fonctionnaires et leurs statuts particuliers, les droits et les garanties collectives de l’en- semble des personnels y compris les agents non- titulaires.

La Loi travail doit être abrogée. Des négociations doivent s’ouvrir pour que les salarié.e.s du privé et du public disposent de droits plus protecteurs avec notamment un Code du travail, un Statut général des fonctionnaires et des sta- tuts particuliers renforcés.

Pour notre pouvoir d’achat ! Dans le même temps, il devient de plus en plus dif cile pour des millions de salarié.e.s, de privé.e.s d’em- ploi, de retraité.e.s de vivre décemment. Pourtant, d’immenses richesses sont produites par le monde du travail. Les salaires, les minima sociaux, les retraites et les pensions doivent faire l’objet d’une revalorisation signi cative. Dans la Fonction publique, même si les mobilisations des personnels ont contraint le gouvernement à une revalorisation de la valeur du point à une hauteur de 1,2 %, la page des salaires est loin d’être tournée.

Un nouveau processus de négociations doit s’ouvrir pour définir un plan de rattrapage des pertes salariales subies depuis de gel de juin 2010 et la reconnaissance des quali cations des personnels. Le RIFSEEP doit être abrogé.

– Pour des moyens budgétaires et les emplois nécessaires aux missions publiques !

Les premières annonces gouvernementales quant aux contenus des projets de loi de finances et de financement de la Sécurité Sociale sont claires. L’étranglement budgétaire des services de l’État, territoriaux et hospitaliers s’intensi e. Les politiques d’austérité budgétaire doivent cesser. Les moyens budgétaires nécessaires à l’exercice plein et entier des missions, à des créa- tions massives d’emploi statutaires; à la résorp- tion de la précarité de l’emploi et à l’amélioration des conditions de travail, doivent être octroyés.

Pour la défense des libertés !

La répression, les arrestations, les actions en justice, les condamnations de syndicalistes, les tentatives d’interdiction du droit de manifester sont inac- ceptables. Par une grève et des manifestations massives le jeudi 15 septembre 2016 et par notre participation solidaire à toutes les actions qui seront menées lorsque des syndicalistes sont traduits devant les tribunaux, ce sont aussi nos libertés fondamentales que nous défendons.

Le 15 septembre 2016, sur l’ensemble du territoire et à l’appel des organisations
CGT, FO, FSU, Solidaires, UNEF, UNL, FIDL,

IMPOSONS D’AUTRES CHOIX !

Montreuil, le 8 septembre 2016

La CGT Fonction Publique

 

Communiqué des fédérations syndicales de la Fonction publique

CGT, FO, FSU, Solidaires et FA-FP

 

Les organisations syndicales de la Fonction publique CGT, FO, FSU, Solidaires et FA-FP appellent tous les personnels de la Fonction publique à participer aux actions de mobilisation (rassemblements, manifestations, grèves…) organisées lors de la journée du 15 septembre 2016 contre la loi Travail à l’initiative des organisations syndicales interprofessionnelles CGT, FO, SOLIDAIRES, FSU, UNEF, FIDL, UNL.

Pendant quatre mois, les salarié-es, les agent-es, les chômeur-euses, les précaires, les jeunes et les retraité-es, se sont mobilisés pour s’opposer au projet de loi. Sans majorité, ni dans l’opinion ni à l’Assemblée nationale, le gouvernement a décidé d’utiliser le 49.3 pour imposer cette loi. Ce coup de force reste inadmissible et tourne le dos à la démocratie sociale.

Cette loi est mauvaise pour les salariés du secteur privé car elle donne de nouveaux leviers au dumping social. En effet, notamment en inversant la hiérarchie des normes qui affaiblit les conventions collectives au profit des accords d’entreprise, elle accroît la concurrence entre entreprises qui vont alors s’aligner sur le « moins offrant » pour les salarié-es. Cette situation va engendrer encore plus de flexibilité et de précarité. Les pays qui ont fait l’expérience d’une telle réforme du droit du travail dans un passé récent (Italie, Espagne, Portugal, Grèce, Allemagne) en mesurent aujourd’hui toutes les conséquences néfastes.

L’Organisation Internationale du Travail constate que cette loi va à l’encontre de ses conventions 87 et 98 en matière de négociation collective et de libertés syndicales.

La Fonction publique et les services publics sont déjà mis à mal par nombre de réformes. Ils seront touchés par la logique de la loi travail si nous n’y faisons pas échec.

En effet, nombre de règles inscrites dans le statut de la Fonction publique relèvent de la transposition de dispositions du Code du travail (dialogue social, caractère national du droit s’appliquant aux cadres locaux de gestion, temps de travail, mobilité, flexibilité, etc).

Les discours marquant l’entrée en campagne pour les élections présidentielles d’un certain nombre de candidats révèlent leur volonté d’en découdre avec la fonction publique.
La loi Travail leur en ouvre la porte : remise en cause du dialogue social et du statut notamment en ce qui concerne la garantie de l’emploi, la définition du temps de travail et des conditions de travail. S’agissant du statut, le maintien et le développement des garanties sont la condition de la pérennité des missions et de l’égalité entre agents.

Pour nos organisations, il est indispensable et urgent de permettre à chacun-une, dans le public comme dans le privé, de pouvoir bénéficier d’un emploi stable, de qualité et aussi d’une formation professionnelle à la hauteur des métiers, des missions exercées et des choix professionnels des salarié-es et des agent-es.

C’est pourquoi nos organisations appellent les agent-es de la Fonction publique à se mobiliser pour l’abrogation de cette loi et la définition de nouveaux droits pour toutes et tous.

Paris le 6 septembre 2016