SPIP 02, ALIP de LAON: Une rentrée sous pression… Un SPIP au bord de l’explosion…

La rentrée est souvent synonyme de renouveau au sein des SPIP mais rarement en terme positif concernant le département de l’Aisne, et plus précisément l’antenne de Laon Milieu ouvert.
En effet, nous avons à déplorer (encore) le manque de moyens chronique en terme de personnels.

Version Communiqué Laon septembre 2017


Le constat ? Simple et frappant…
En 2016, 11 titulaires et 2 contractuelles en poste En 2017, 7 titulaires, 2 contractuelles (dont le poste a été renouvelé pour 2 mois !!!) et 2 stagiaires.
La raison ? Douloureuse…
– 2 CPIP mutés, non remplacés (Non ! Les stagiaires en situation d’apprentissage ne sont pas là pour reprendre l’effectif des collègues mutés !!!)

– 1 CPIP en congés maternité

– 1 CPIP malheureusement décédée, non remplacée

– 2 contractuelles renouvelées pour seulement 2 mois

– 3 « nouveaux » postes de contractuels que le DI n’a pas validé

– Sans compter la DPIP en arrêt maladie depuis le mois de mai 2017
La réponse ? Glaçante…
Quoi qu’il arrive, nous devons rédiger nos fiches diagnostic à 4 mois et effectuer le suivi différencié. Il nous a d’ailleurs été indiqué lors du CT du 20/06/2017 que les stagiaires étaient en capacité d’assumer un nombre élevé de dossiers. Si tel n’était pas le cas, c’est donc que les précédents évaluateurs n’avaient pas correctement fait leur travail.

Néanmoins, est-il normal que des stagiaires aient en charge 116 dossiers pour l’un et 95 pour l’autre ? Au bout de 3 semaines ? Sans aucune double affectation de surcroît ?

L’équipe de Laon MO ne fait l’objet d’aucune priorisation des tâches, d’aucun mode dégradé et n’a aucune lisibilité sur la charge de travail à venir à court terme. Mais, qu’à cela ne tienne, le travail doit être fait… Peu importe les conséquences ! (prise en charge altérée, burn-out, arrêts, fatigue émotionnelle dus à une maltraitance hiérarchique consciente ou non,…) Les REP paraissent bien loin…
Un problème ? Quel problème ?
En ces temps de troubles, un soutien hiérarchique (local mais aussi et surtout interrégional) est, non seulement, souhaité mais vivement attendu. Rappelons que le 16/04/2016, M. JEGO avait indiqué dans le journal « La voix du Nord » à la question des moyens alloués aux SPIP que « Chaque antenne est dotée ».
Force est de constater que, 17 mois plus tard, cette affirmation soit largement à démentir.
S’agit-il d’une méconnaissance des réalités locales ou d’un mépris total envers les difficultés vécues par les personnels de terrain ? La question demeure en suspens.
Nous invitons donc notre DI à venir constater par lui-même l’état de fatigue émotionnelle et les conditions de travail dégradées de ses agents (invitation toujours restée sans réponse depuis 2008) ou à répondre enfin aux exigences de personnels que le fonctionnement normal d’un SPIP implique…
Au delà du simple constat, la CGT demande que des mesures rapides soient prises pour sortir l’antenne Milieu Ouvert de Laon de cette situation catastrophique !!
La CGT demande également que la hiérarchie du SPIP de l’Aisne se concentre sur la mise en place d’une réelle politique de service adaptée à la situation critique du département.

En effet, le MO de Laon n’est que la vitrine malheureuse d’un SPIP qui accumule les difficultés. Rappelons que l’antenne de Saint-Quentin n’a toujours pas déménagé, alors que le projet est sur la table depuis une décennie… N’oublions pas l’antenne de Soissons, qui menace de s’écrouler! »
Enfin, la CGT exige une prise en charge des collègues en formation conforme aux directives de l’Administration, ils n’ont pas à subir la gestion calamiteuse des RH dans la pénitentiaire, en particulier dans les SPIP.
Il est de la responsabilité de l’Administration de permettre aux agents d’exercer leurs missions dans des conditions acceptables !

A Liancourt le 08/09/2017