Par sa politique de l’autruche et l’absence de dialogue social, le DFSPIP regarde le service se noyer

Depuis plusieurs années, les agents du SPIP 47 font remonter leurs difficultés à la fois lors
des réunions de service et également en CT faute d’obtenir des réponses via les cadres
de proximité.

De la politique de l’autruche… 7-6-2018

Lors du dernier CT (31/5/2018), le DSPIP demande aux représentants du personnel de
faire savoir à l’ensemble de l’équipe que le climat de crispation des réunions de service
doit cesser car cela rend les échanges inaudibles, « les réunions de service ne sont pas
un exutoire », le DSPIP doutant que l’équipe ne soit pas malveillante à l’égard du cadre de
proximité….
Climat de crispation… ?
Malveillance… ?
Exutoire…?
Aucun CPIP n’a jamais été insultant, aucun CPIP n’a jamais pris personnellement à partie
un cadre, tous les sujets et questions ont été abordés de manière uniquement
professionnelle car les agents sont tous en attente d’organisation face aux difficultés pour
répondre aux commandes institutionnelles, aux demandes des magistrats, aux besoins
des probationnaires, etc.
Quand nous nous exprimons en réunion, parfois vivement, c’est bien parce que les
demandes sont répétées, encore et encore, à chaque réunion sans jamais obtenir de
réponse… et nos expressions, qui peuvent parfois s’opposer à la direction, ne sont pas le
symptôme d’un climat malsain mais bien au contraire le signe de l’investissement bien réel
de l’ensemble de l’équipe, qui jusque là pensait pouvoir s’exprimer librement partout au
sein du service.
Comment ne pas être excédé quand aucun point, pourtant essentiel dans le quotidien de
travail, n’est traité depuis, parfois, des années…
Mais le DSPIP n’en démord pas, visiblement adepte convaincu de l’absence de vague et de la politique de l’autruche, nous ne devons pas élever le ton.
Pour rappel, depuis plusieurs années, il n’y a aucun suivi systématique des réunions de
service (pas toujours d’ordre du jour, ni de compte-rendu), les personnes absentes ne sont
donc jamais informées de ce qui s’y est dit autrement qu’entre deux portes ou par les
échanges avec les collègues, et tous les agents attendent des réponses concrètes à leurs
préoccupations quotidiennes telles que :
– demande de lien avec les magistrats dans le cadre, entre autres, des orientations
générales, demande répétée depuis plusieurs années, réponse du cadre le 17/5 : « oui,
c’est vrai, cela fait plusieurs années que vous le demandez » ;
– insécurité des prises en charge des CJ faute de retour des JI : question récurrente
depuis plus de 18 mois que le SPIP a repris ces mesures, le DSPIP daigne s’en emparer
quand c’est abordé en CT et s’est engagé à rencontrer présidente de la chambre de
l’instruction ;
– BEX : le 17/5, incompréhension exprimée clairement par l’ensemble de l’équipe de ce qui
serait une demande de la DISP de faire un rapport incident dès l’absence au BEX et
demande à ce que cela soit clarifié par la direction ; en CT le 31/5, le DSPIP n’apporte pas
de réponse et ajoute qu’il vérifiera les orientations communiquées ;
– demande de rencontre avec la préfecture pour clarifier la question des décisions
judiciaire / administrative sur les permis de conduire en instance depuis presque 12 mois ;
– PSE : grosse difficulté de gestion au quotidien des modifications horaires depuis le
25/4/18, problème évoqué en réunion de service le 3/5, puis le 17/5, jour d’une réunion
entre le DFSPIP et la JAP, le 6/6, la direction nous informe gracieusement par mail que
« le SAP nous a communiqué de nouvelles orientations pour les modifications des
horaires PSE/SL/PE dans le cadre de l’article 712-8 du CPP. Une note de service vous
sera communiquée dès demain », pourquoi attendre ? Parce qu’il y a une réunion de
service ?
Point non évoqué en réunion le 7 et aucune note communiquée à midi.
– mobilité interne : le 17/5, l’équipe demande en réunion de service à ce qu’une procédure
de mobilité interne soit organisée suite au départ d’une contractuelle plutôt que de
proposer uniquement son poste, cela semble être juste du bon sens pour que chacun
puisse éventuellement se positionner sur les tiroirs.
Il a fallu batailler en CT pour que le DSPIP accepte d’organiser une telle mobilité, les RP
insistant sur la nécessité de publier également les critères qui ont été arrêtés à la création
de l’organisation du service par pôle pour informer l’ensemble des agents.
Le 6/6, la note suivante est publiée : « les personnels CPIP de l’antenne mixte qui
souhaitent changer de poste au sein de l’antenne mixte sont invités à faire connaître leurs
voeux par écrit auprès de [la DPIP adjointe] le mercredi 20 juin au plus tard ».
Et les critères ? Et le récapitulatif des postes ?
Dans un tel contexte, comment doit-on recevoir le seul point mis à
l’ordre du jour de la réunion de service du 7/6 (ordre du jour communiqué
en début de réunion) : « travailler ensemble » avec le cadre qui justifie
comme suit cet unique point :
– l’équipe n’y mettrait pas du sien pour les actions collectives ;
les agents n’y sont pas opposés mais déplorent l’absence de continuité et de
suivi dans ces modalités de suivi ;
– l’équipe lui enverrait en son absence exprès des rapports à valider ;
encore faudrait-il être informé officiellement de ses absences ;
– l’équipe serait de mauvaise volonté pour participer à des réunions sur
l’entretien motivationnel ; ces réunions ne sont pas obligatoires ;
– les agents ne se respecteraient pas les uns les autres et créeraient
ainsi un climat malsain ;
pour l’équipe, il s’agit d’un fantasme de la direction, nous nous respectons et
échangeons entre nous, serait-ce une projection de l’ambiance régnant dans
les hautes sphères de la direction du SPIP ?
– le cadre verbalise à ses agents sa difficulté à les manager lors des
réunions quand ces derniers réagissent ou demandent des explications
à un point d’information…
????????????
Si l’intention de la direction du SPIP 47 était de crisper encore plus les relations
entre l’équipe et la direction, d’empêcher encore plus toute communication,
de cliver encore plus le service entre la direction et les agents qui, au quotidien, essayent de faire leur travail MALGRE la direction,
alors, oui, l’objectif est atteint Monsieur le DFSPIP.

Le bureau CGT Travailleurs SPIP 47