8 mars 2023 – GREVE FEMINISTE !

En cette journée du 8 Mars 2023, journée internationale de lutte en faveur des droits des femmes, la CGT Insertion Probation dénonce :

  • Les mécanismes de parois de verre subis par les agentes  et agents des SPIP où les emplois continuent d’être dévalorisés car fortement féminisés , personnels administratifs, coordinatrices culturelles et psychologues en tête.
  • Les discriminations institutionnalisées et cautionnées par le patriarcat ancré au sein de la DAP à travers notamment les Lignes Directrices de Gestion (LDG) relatives à la mobilité : entretiens, lorsqu’ils ont lieu, fixés à des jours et horaires qui n’ont pour seul but que de deviner les agentes à temps partiel ou qui peuvent connaître des obligations familiales impérieuses ; à travers la différence de traitement avec les personnels en établissement, à prédominance masculine, conduisant au refus régulier de la reconnaissance d’imputabilité au service des accidents des agent.es des SPIP, personnels féminisés quant à eux. Le même constat vaut pour la protection fonctionnelle, jamais accordée ou presque, pour les personnels des SPIP qui en font la demande …
  • Les discriminations sexistes et patriarcales qui perdurent encore et toujours dans le traitement des situations individuelles des agentesqui peuvent, pour ne citer que ces exemples, se voir refuser des congés annuels en fin d’année au motif, avancé par la hiérarchie locale, d’un retour récent de congés parental emportant absence de priorité à en bénéficier
      et où les élèves/stagiaires en formation à l’ENAP ne se voient proposer,en cas de grossesse en cours de scolarité, que l’option du redoublement là où des solutions d’aménagements de leur temps d’évaluations théorique et pratique sont largement réalisables,d’autant plus quand l’information est donnée bien en amont.
    • Les mécanismes de plafonds de verre qui empêchent, malgré la part importante de femmes dans les différents corps de nos services, qu’elles accèdent de manière égale aux postes à plus forte responsabilité qui sont les mieux rémunérés (DPIP ou DFSPIP vers DI ou DI Adjointe, Directrices de département ou service à la DAP, ou DAP) ou même qu’elles fassent l’objet de promotion de corps (AA vers SA, SA vers Attachée, CPIP vers DPIP, DPIP vers DFSPIP, etc).
    • Attitudes et comportements paternalistes et patriarcaux désuets des directeurs, tant au niveau des services déconcentrés, interrégional ou au plus haut niveau de la DAP. Les leçons de bienséance et autres injonctions de « bon père de famille » sont réservées aux organisations syndicales représentatives en SPIP et n’ont pas cours avec les organisations virilistes du ministère. Elles servent surtout à éviter de recevoir les organisations et à faire face aux attentes et à la colère des personnels des SPIP.
    • Une réforme des retraites inégalitaire et sexiste qui touchera toutes les agentes travaillant en SPIP comme l’ensemble des femmes de notre pays puisque cette réforme ne prend que très partiellement en compte les congés parentaux, qu’elle conditionne la pension minimum à la carrière complète et rallonge la durée de cotisation de 2 ans avec un système de décote qui pousse à travailler toujours plus longtemps pour atteindre un calcul de pension complète.

    Le Ministère de la justice et l’Administration Pénitentiaire sont loin d’être des modèles d’exemplarité en matière d’égalité professionnelle.

    L’affichage d’une supposée volonté d’y parvenir ne trompe personne : l’État n’agit pas pour faire de l’égalité une réalité.

    TOUTES ET TOUS MOBILISÉ.ES POUR LA JOURNÉE DU 8 MARS 2023.

    MANIFESTONS AU SEIN DES CORTÈGES CONTRE LA RÉFORME DES RETRAITES ET ACCOMPAGNANT LA GRÈVE FÉMINISTE .

    #8marsgrevefeministe #EtatSexiste

    Montreuil, le 6 mars 2023