Lettre ouverte à Mme la Directrice fonctionnelle du Service Pénitentiaire d’insertion et de probation du Puy de Dôme – Cantal

La CGT et le SNEPAP-FSU à Madame la DFSPIP du Puy de Dôme et du Cantal

Madame,
Petit rappel historique : après plusieurs mois de mobilisation, le Garde des Sceaux et le Président de la république ont signé le relevé de conclusions concernant la question statutaire et indemnitaire des personnels du SPIP, consacrant de ce fait, la légitimité des revendications. Or, à Clermont-Ferrand, quelques jours auparavant, bien que la majorité des DFSPIP et DPIP avaient fait le choix de soutenir leurs agents, vous n’avez pas hésité à appliquer de manière injustifiée et disproportionnée le retrait du un trentième à 19 CPIP. Et cela sans avoir à aucun moment initié de dialogue social !
Cette absence de consultation des personnels reste de coutume et en cette fin de réaménagement du SPIP MO Clermont-Ferrand, nous nous interrogeons encore et toujours, sur la considération que vous avez pour vos agents, simple indifférence ou mépris avéré ?
Ainsi, les travaux ont souvent pour but d’améliorer les conditions de travail des agents et l’accueil du public. Aujourd’hui, nous avons du mal à parfaitement mesurer le bénéfice, sinon à l’étage réservé à la Direction. L’accueil et la salle d’attente ont du être sécurisés. Ils ont de ce fait perdu leur caractère humain et le fonctionnement de sortie de l’espace entretien renvoie à tout sauf un aspect sécurisant.


Les CPIP n’ont que trop rarement été associés à la démarche travaux, alors qu’ils sont, vous en conviendrez, les premiers concernés. Ces rares consultations, sans caractère officiel (quid des CTS ? Pour rappel le dernier était le 14/01/2016 avec comme ordre du jour uniquement le projet de service MF) n’ont de tout façon pas été prises en compte. Il aura sans doute été plus simple de faire croire aux agents qu’ils seraient entendus que d’écouter leurs faibles doléances.
Il y a quelques jours, vous avez adressé un courriel aux agents du SPIP sur la question des ACT 2016. Qu’en est-il des ACT 2015 qui n’ont pas fait l’objet de consultation des OS, dans le cadre d’un CTS ? Actuellement alors que vous êtes interpellée sur la question de la climatisation, vous nous répondez que les ACT : « … doivent viser la prévention des risques psycho-sociaux et non pas l’achat de  » petits matériels de confort ». Nous tenons à vous rappeler que Mme La DI, dans sa note du 26/09/2016 précise que : « les ACT peuvent viser une dimension ergonomique et matérielle, dont la prévention des risques thermiques. »
Vous n’êtes pas sans ignorer, pour avoir occupé l’étage, la chaleur étouffante de cet espace de travail pendant la période estivale, flirtant, dès le début de l’après midi, avec les 40°. La fraicheur de votre bureau climatisé aura sans doute accéléré cette soudaine perte de mémoire.
Envisagez vous, une fois de plus, Mme La Directrice, de vous passer de l’avis pourtant indispensable des OS dans le cadre d’un CTS ?? Sachez que la question de l’amélioration des conditions de travail devrait être votre souci tout au long de l’année et non pas uniquement dans le cadre du dispositif ACT !
De même, si nous avons conscience des contraintes liées à un espace qui ne peut être étendu indéfiniment, vous faites preuve en la matière d’un nouvel exemple du manque de considération pour vos agents, quant à la question de la répartition des bureaux.
Alors que l’attribution de certains bureaux du premier étage, auraient pu contribuer à lutter contre la promiscuité des agents et donc améliorer leurs conditions de travail, nous devons, bon an mal an, occuper les bureaux à 2 ou 3. Pendant ce temps, deux cadres se voient pourvues d’un bureau individuel sur ce même étage. Pour finir, le 26/09, en réunion de service, nous avons appris le recrutement d’une psychologue qui se verra attribuée aussi son bureau individuel !
En résumé, il restera 4 bureaux individuels pour 24 agents au lieu de 7 précédemment . Votre argument : LA PROXIMITE avec l’ équipe.
Or, les 36 marches qui séparent notre étage de votre tour d’Ivoire ne paraissent insurmontables à aucun agent. Pour rappel, une grande partie des CPIP avait été provisoirement « hébergée » à l’étage de la direction pendant la durée des travaux. Ainsi, comme vous l’aviez décidé pour le binôme PLAT, nous demandons que la collègue psychologue soit installée au 3eme étage, non pas par refus de principe, mais par juste équité de répartition et au regard des conditions d’occupation plus que spacieuse de l’étage de la direction.
Enfin, clou du spectacle l’intervention de l’association AVENIR le 29/09 pour finaliser le réaménagement, qui n’a consisté qu’à l‘aménagement de la « belle » salle PPR, et au dépôt au premier étage des encombrants du troisième et de la cave !
Peut-être avez vous cru que le 1er étage était devenu le débarras de la direction, lieu de stockage de ce que l’on ne veut plus ?
Pour le reste, petits agents, à vos bras, vos éponges pour essayer de rendre votre espace de travail décent, propre et agréable !
L’absence de dialogue, le recours au un trentième et vos prises de décisions unilatérales restent contre-productifs et contraires aux objectifs fixés par le dispositif ACT.
Alors Mme La Directrice, le changement c’est pour quand ?

A Clermont-Ferrand le 17 octobre 2016

La CGT