La Direction du SPIP 86 boycotte le CTS : du jamais vu ! Oui vous avez bien lu !

Jusqu’alors nous pensions que seules les OS utilisaient cette arme pour faire entendre raison à des directions qui ne respectent pas les textes et le dialogue social !

Il faut croire que la VIENNE – département du FUTUROSCOPE – est vraiment un département innovant…

Quelle ne fut pas la surprise pour les élus du CT d’apprendre cette nouvelle ce matin à l’ouverture de la séance.

Le DFSPIP de la Vienne, actuellement empêché, et sa suppléante et adjointe, ont décidé de ne pas tenir ce CT en absence du DFSPIP, la Présidente ne s’estimant pas, par ailleurs, « la plus à même d’évoquer les sujets mis à l’ordre du jour du CT ».

En lieu et place, la présidente proposait de tenir de suite une « réunion d’information syndicale» au cours de laquelle seraient évoqués des points à l’ordre du jour de la réunion départementale qui s’est tenue le 05 février.

Comment expliquer qu’hier à 14h42, la totalité des agents du SPIP étaient destinataires d’un mail de la Directrice adjointe, présidente du CT, les informant que ce dernier se tiendrait bien ce matin comme prévu ?

La tempête qui souffle actuellement sur notre territoire aurait-elle été violente au point de perturber les neurones de la hiérarchie du SPIP de la VIENNE ?

La Direction du SPIP 86 n’a pas souvent démontré sa capacité à parler d’une seule voix…Pour une fois qu’elle le fait c’est au mépris des représentants du personnel. Ceux-ci prévenus au dernier moment de l’annulation du CT, avaient consacré la journée précédente à préparer cette instance. N’auraient-ils pas pu être informés plus tôt ?…

Il est vrai que cette décision n’a été prise qu’entre 14h43 hier et 9h30 ce matin…

Il est impensable pour les élus d’accepter un tel dévoiement

de la représentation des personnels.

 Ce nouvel épisode de « Moins Belle La Vie » au SPIP 86 montre à quel point les agents sont livrés à eux-même dans un service qui tangue un peu plus chaque jour, au risque de voir les marins passer par dessus bord.

Témoins, les postes vacants non remplacés ou supprimés, créant une surcharge insupportable de travail, les arrêts maladie qui se multiplient et alors que le CT devait enfin aborder en point principal la prévention des risques psycho-sociaux…

La directrice adjointe du SPIP avait d’ailleurs annoncé à la réunion départementale du 5 février « la poursuite d’un plan d’action relatif aux RPS » comme étant un des objectifs du DFSPIP fixé par la DISP.

Pour le poursuivre il faudrait d’abord l’avoir commencé !!!!!!

La hiérarchie du SPIP nous prouve une fois encore qu’elle est dans une phase de pré-contemplation telle que définie en entretien motivationnel : « être dans le déni de son problème et ne pas avoir d’intention de changement » !!

 

Les élus CGT et SNEPAP au CTS SPIP  86

Le 9 février 2016

Version imprimable communiqué intersyndical

 

DECLARATION LIMINAIRE CTS SPIP 86

 

Version imprimable declaration_liminaire_SPIP_86

Monsieur le Président, Madame la Présidente,

Nous sommes une fois encore consternés par votre conception du dialogue social. Il ne suffit pas de le clamer à tout vent ce dialogue social, il faut le mettre en acte. Et le mettre en acte, ça commence d’abord par :

  • Respecter les délais de convocation prévus par les textes ;
  • Envoyer les documents en temps voulu ;
  • Tenir un CT avec désignation du secrétaire adjoint ;
  • Transmettre les PV signés et dans le délai de transmission d’un mois ;
  • Informer les OS des suites données aux délibérations ;
  • Convoquer un CT en transmettant des propositions concrètes ;
  • Former convenablement le ou la secrétaire de séance.

Au dernier CT, le 21 juillet 2015, vous vous étiez engagés à :

  • Présenter une correction du règlement intérieur pour mettre en place un relevé de décision qui pourrait être communiqué à tous les personnels, qu’en est-il ?
  • Le PV du CT du 19 mai 2105 devait être retravaillé et re soumis aux organisations pour observation, qu’en est-il ?
  • Interroger la DISP sur les modalités d’astreinte PSEM de l’agent PSE, qu’en est-il ?
  • Présenter un bilan à l’issue des revues de dossier pour en tirer des conclusions et faire des ajustements, qu’en est-il ?
  • Réaliser dans le service une enquête sur les risques psycho-sociaux par  la diffusion d’un questionnaire aux agents en août 2015 pour analyse en septembre, qu’en est-il ?
  • Améliorer les modes de communication tant avec le MO que le MF en vous, nous vous citons, « organisant en conséquence », qu’en est-il ?
  • Recevoir les agents qui en font la demande pour tenir compte de leurs difficultés et ajuster leurs conditions de travail à leurs possibilités réelles et aux objectifs du service, qu’en est-il ?

Force est de constater que les sujets de fond sont sans cesse parasités par la forme non respectée. Avez-vous peur à ce point de parler du fond que vous l’éludiez? Nous ne vous ferons pas l’affront de mettre en cause la compétence de l’équipe de direction, mais sachez que non seulement les OS qui siègent aujourd’hui mais aussi la grande majorité des agents du SPIP se posent désormais la question en ces termes.

Sinon comment expliquer qu’il faille sans cesse remettre l’ouvrage sur le métier en vous forçant la main, en menaçant de boycotter le CT, voire en faisant appel à la DISP en dernier ressort.

Oui, la question de la confiance est plus que jamais posée dans ce SPIP. Elle est à la mesure du mépris que vous affichez en ne répondant pas aux questions, en les reportant de CT en CT, en ne respectant pas les règles du dialogue social.

Nous ne pouvons plus continuer à vous demander des audiences syndicales pour traiter des difficultés soit disant individuelles des agents, alors qu’elles relèvent principalement des organisations de travail.

Vous pouvez toujours faire des gorges chaudes avec des plans de réduction des risques pyscho-sociaux, qu’au demeurant nous attendons toujours, nous avons la preuve qu’il s’agit bien là de risques psycho-organisationnels créés de toute pièce par – dans le meilleur des cas- votre incompétence managériale, -et dans le pire -, votre indifférence.

Attendez vous qu’un incident grave dans le service vous contraigne, un jour, à vous expliquer devant un tribunal pour réagir ?

Les élus CGT et SNEPAP au CTS SPIP  86

Le 9 février 2016