COMMENT LUTTER CONTRE LA RADICALISATION ? METHODE: EN CULPABILISANT LES AGENTS DU SPIP 93

Nous venons de prendre connaissance, du compte-rendu de la réunion trimestrielle du 3 décembre 2015.

Nous sommes choqués et consternés par les propos tenus par la Direction :

Nous reprendrons les passages suivants: » L’appréhension du phénomène de radicalisation en milieu pénitentiaire a pris un prisme tout particulier avec les événements de janvier 2015 et ceux qui se sont produits il y a bientôt trois semaines.

Nous avons tous un rôle à jouer dans la sécurité de la société en tant que citoyens tout d’abord mais également en tant que fonctionnaires de l’administration pénitentiaire…Effectivement ce n’est pas une démarche simple à assumer mais il n y a aucun état d’âme à avoir. Parce que les dégâts ne sont pas réparables si cette personne décide de passer à l’acte. Et comment vivre normalement après si rien n’a été fait pour empêcher les événements de se produire. »

 Ces propos sont édifiants et inacceptables. Ils ne font que rajouter au malaise qui règne déjà au sein du SPIP 93. Nous ne sommes ni des profilers du FBI, ni des voyants.

Nous sommes des professionnels consciencieux. Encore faudrait-il disposer d’instructions claires et précises pour effectuer ces signalements. Et comme il est souligné dans ce même compte rendu de réunion « la procédure de signalement est en cours de construction au SPIP93, elle n’est pas à ce jour figée ».

Face à ce constat, une seule solution: nous demandons à notre Direction de mettre à disposition les moyens et les effectifs suffisants plutôt que de jouer sur la culpabilisation des agents, dont la charge et les conditions de travail sont toujours insupportables.

Pantin, le 8 février 2016

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