Dénis de réalité à QUIMPER

Dernièrement nous avons alerté notre hiérarchie et les magistrats de l’application des peines de Quimper sur nos difficultés actuelles et surtout futures par rapport à la prise en charge des PPSMJ .

En effet , en raison de départs en retraite non remplacés (2 ) , d’agents en disponibilité ,en arrêt maladie de longue durée , en congé maternité , le SPIP de Quimper va perdre 40 % de son effectif en Août 2017 .

8 agents vont devoir faire le travail de 13 !

Version imprimable Tract intersyndical Quimper 15 05 2017

En dehors de mesurettes à évaluer ( BEX collectif , rapports à 6 mois ) , notre hiérarchie ne nous propose aucune solution viable sauf à accepter le démantèlement d’une organisation sectorielle , qui a fait ses preuves depuis longtemps sur notre territoire , au profit d’un Salmigondis indigeste et ingérable tant pour le personnel que pour la population suivie .

Les magistrats de l’application des peines répondent par le code de procédure pénale au cas où nous l’aurions oublié

Nous n’avons en rien oublié nos missions , ni notre devoir d’équité envers la PPSMJ .

Au contraire , nous sommes attachés au lien avec les justiciables , tant condamnés que victimes , et au devoir de qualité dans les prises en charge que nous devons privilégier par rapport à une gestion de stock quantitative sans lien avec notre travail de prévention de la récidive .

Nos instances décisionnaires sont sourdes mais nous ne sommes pas muets .
Nous avons aussi un devoir de vérité qui prime sur les dénis de réalité .
Le déni de réalité c’est de penser que nous allons pouvoir faire le même travail à 8 qu’à 13 ! Le devoir de vérité , c’est la réalité : cela n’est pas possible !

La réalité concrète des travailleurs sociaux du SPIP de Quimper , c’est qu’ils vont se retrouver à gérer un effectif de 130/140 mesures par personne , sans compter l’impact non négligeable sur les permanences à assurer tant au service que pour les POP , weekend compris .

En Août 2017 , il y aura un nom de TS sur chaque dossier . Le devoir de vérité c’est de dire que la prise en charge des PPSMJ sera dégradée en proportion des 40% .

C’est notre réalité concrète , c’est la réalité des faits .

La réalité c’est surtout que nous n’acceptons pas de porter la responsabilité, ni aucune culpabilité de ce fait lié au manque d’anticipation de notre administration ( pourtant les départs en retraite ce n’est pas une variable surprise … )

Notre responsabilité c’est justement de dire cette réalité factuelle et de demander un remplacement des postes manquants le plus rapidement possible tant par des agents titulaires que par des vacataires .

L’Equipe des CPIP Antenne Quimper

Le 15 mai 2017

La CGT insertion probation et le SNEPAP-FSU