Déclaration liminaire au CNAS du 1er février

C’est vraiment étonnant comme le temps en fonction de ce
que l’on vit peut paraître très court comme très long.
Nous achevons une mandature, le cycle 2019-2022 du CNAS
sans l’avoir vu passée, aidés en cela par le virus jaune. Par
contre, le quinquennat aujourd’hui plus Erèbe que Jupiter du
président Macron nous semble déjà long, interminable.
Les français n’ont pas eu besoin d’attendre la confirmation
du délicieux Gabriel Attal pour comprendre que reporter
l’âge de la retraite à 64 ans c’est faire payer le quoi qu’il en
coûte aux travailleurs, et ils sont bien décidés à prouver au
locataire de l’Elysée que la retraite à 45 ans est possible en
le renvoyant au Touquet déguster la ratte au court bouillon.


Le précédent mandat a un goût d’inachevé. Beaucoup de
choses ont été actées, la convention orphéopolis, le
référencement de la protection sociale complémentaire, le
prêt bonifié, la réflexion sur les séjours enfants… mais
beaucoup reste encore à faire. Nous garderons pour cette
mandature notre confiance entière et participative au
président sortant.


Se loger est de plus en plus onéreux et le ministère et la
fondation doivent poursuivre l’extension de la politique de
réservation au-delà de l’Ile de France et des zones ALUR. De
même, le besoin en berceaux est criant avec une population
ministérielle se rajeunissant. Il n’est plus possible de
s’appuyer dans la majorité des régions exclusivement sur
l’interministériel. Le ministère de la Justice doit avoir son
réseau issu de marchés décentralisés. Le CESU 12/17 ne doit
plus être un objectif mais une réalité. L’harmonisation des
restes à charge dans la restauration doit être entièrement
revue. Aujourd’hui, à l’exception des agents de l’éducation
nationale, les ressortissants du ministère sont ceux qui, en
province payent leur repas au prix fort. Il suffit de les voir
comparer leur ticket avec leurs congénères des DDI, ou du
ministère de l’intérieur pour comprendre le niveau du
problème. Le prêt bonifié doit être retravaillé pour prendre
en compte cette période d’inflation, les acteurs sociaux
doivent être reconnus et protégés.


Nous espérons vivement sur cette mandature que notre
ministère ne sera pas le seul à laisser pendant des années
des agents occupant des responsabilités importantes tant au
CIAS que dans les SRIAS sans statut juridique et avec des
retards de rémunération abyssaux.
De même, nous demandons qu’un groupe de travail soit
rapidement mis en place pour trouver une solution aux
problématiques locales entre certains CRAS et les ARSC. Il
ne s’agit pas de supprimer les 36 associations régionales
mais pour la CGT, le paiement des décisions et des secours
des CRAS doit être effectué par l’administration, c’est-à-dire
le DRHAS à l’image de ce qui se fait dans les SRIAS avec un
mandatement par les PFRH.
Nous souhaitons vivement que les dossiers avancent vite car
les agents, au regard de la crise économique actuelle,
ressentent l’importance de l’action sociale.


Pour autant, au regard du budget que vous nous proposez,
nous avons la forte impression que le quoi qu’il en coûte a
encore frappé. Une égalité stricte en autorisation
d’engagement alors que notre jovial ministre claironne sur
tous les plateaux une augmentation du budget de 8 % du
ministère. Si nous ajoutons à cela l’inflation à 5.2 %, n’en
déplaise à Mr Dupont Moretti, perdator ce sont les agents et
l’action sociale et pour la CGT, cela n’est pas entendable.

Les mandaté.e.s CGT au CNAS