CGT SPIP val de reuil : Témoignage d’une CPIP en colère

Je suis CPIP et je m’adresse à vous Madame la Ministre, Mesdames et Messieurs les Directeurs
Interrégionaux, Mesdames et Messieurs le DFSPIP, Mesdames et Messieurs le DPIP.

Colère CPIP 30 01 18
Comment pourrais-je me taire quand mon administration maltraite mes collègues ?
Administration que j’ai choisie, métier que j’aime… Mais comme c’est difficile de le faire tous les
jours avec toute la passion qui m’anime !

Je m’indigne aujourd’hui du sort réservé à mes collègues surveillantes et surveillants

Voilà une semaine, j’étais aux côtés de mes collègues pour faire entendre notre mécontentement
commun. Aujourd’hui, j’assiste, impuissante, à une pluie de sanctions et de réprimandes verbales à
l’encontre de personnels qui n’ont fait que montrer leur épuisement.

Comment puis-je, comment pouvez-vous, comment pouvons- nous assister à cela en silence ?
Des sanctions légales, nous explique-ton. Ah oui ??
Quand un chef d’établissement refuse l’accès à une journaliste accompagnant un député au CD de
Val de Reuil sans invoquer un motif de sécurité.
Des sanctions légales quand la réforme pour les SPIP est, pour l’instant, tombée aux oubliettes ?
Comment porter la voix de toutes ces surveillantes, surveillants qui souffrent dans l’ombre et
qui ne peuvent plus s’exprimer sous peine de ne plus pouvoir assumer leur quotidien ?

Pourquoi ne le ferais-je pas ? Parce que certains me diront que je risque moi aussi d’être sanctionnée. Parce que, pour beaucoup, je fais partie d’un autre corps et donc pas de la même Administration que mes collègues.
Sachez, Mesdames, Messieurs que les Personnels Pénitentiaires ne se tairont pas et vont continuer
à se faire entendre !!

Surveillants, CPIP, personnels administratifs et techniques, assistants sociaux, nous sommes
l’Administration Pénitentiaire

Sans nous, pas de gestion de la détention ni des personnes placées sous main de justice, pas de sens
à la peine, pas de politique pénale,
Unis au quotidien face à des conditions de travail indignes, unissons-nous et exprimons-nous
pour qu’enfin nous soyons les uns et les autres entendus pour ce que nous sommes… LE
PERSONNEL PENITENTIAIRE !!!!
« Écrire, c’est aussi ne pas parler. C’est se taire. C’est hurler sans bruit. » Marguerite Duras
Une CPIP, épuisée mais toujours là…
Val de Reuil le 30 janvier 2018